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Tribune du groupe municipal ‘Saint-Cloud 2020!’ d’avril 2023

Le 25 janvier le 5ème recours de notre Maire contre l’arrêté de carence du Préfet a été rejeté par le Tribunal Administratif. Notre Maire a annoncé aller en appel voire devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme… surréaliste.

Un peu d’histoire pour comprendre la faute originelle. Jusqu’en 2014 l’inclusion d’un quota de logements sociaux avait permis d’en faire progresser en douceur leur part sur 10 ans de 10 à 17%. Suite aux élections municipales de 2014 le Maire a soudainement décidé, sans doute pour satisfaire la frange la plus ultra de son électorat, de passer à “On ne construira plus de logements sociaux à Saint-Cloud.” (le Parisien 26/04/2015). C’est cette décision et l’entêtement du Maire qui allaient avoir de funestes conséquences à savoir la mise en carence inévitable de notre ville en 2017 avec :

• Pénalités financières majorées de 170% de 1m€ par an depuis 3 ans soit déjà plus de 3m€ en cumulé
• Reprise par le Préfet de la responsabilité de la politique d’urbanisme et de l’attribution du contingent communal de logements sociaux.

Qui peut se satisfaire de ces pénalités perdues pour notre budget, de cette perte de contrôle sur notre urbanisme et de l’image que nous renvoyons d’une ville hors-la-loi?

Notre position est constante sur le sujet : reprendre le chemin d’une voie diplomatique avec le Préfet en présentant un plan crédible de sortie de carence, nécessitant un engagement politique et une trajectoire d’investissements clairs de la part de notre commune.

La croissance de notre parc social permet d’offrir localement des solutions de logements à loyers accessibles à un infirmer qui travaille de nuit à l’hôpital, une jeune professeure des écoles, un étudiant, une auxiliaire de puériculture ou de vie, un fonctionnaire municipal, à nos pompiers ou nos policiers.

C’est aussi la seule solution pour retrouver le contrôle de notre urbanisme et récupérer plus de 1m€/an aujourd’hui versé en pénalité ce qui représenterait par exemple +40% pour le budget de nos associations si cruciales dans notre vivre ensemble.

Dans l’intérêt des Clodoaldiens, nous appelons de nos vœux la fin de cette opposition stérile entre le Maire et le Préfet.